Mallabori reviewed Provenance by Ann Leckie
Pas du calibre de ses autres romans
3 stars
C’est peut-être dur de comparer Provenance à la trilogie du Radch impérial, mais c’est ce que je n’ai pas pu m’empêcher de faire. Provenance n’est pas désagréable à lire, le problème est qu’il ne s’y passe pas grand-chose. Pas strictement en termes d’action — pleins de choses arrivent dans Provenance — mais en termes d’action qui laisse une impression. Provenance raconte des humains (et quelques non-humains) qui ont une histoire, des problèmes, des enjeux personnels, et les péripéties qu’ils vivent. Somme toute le côté SF de ce roman est accessoire, il ne sert qu’à mettre en guise de décor une culture exotique, que ce soit en termes de cellules familiales ou de genre.
Il est difficile de ne pas comparer ça à la trilogie qui précède où l’univers, loin d’être un décor, semble être le cœur. Bien sûr, cette trilogie raconte l’histoire d’individualités, mais ces individualités se définissent par leur …
C’est peut-être dur de comparer Provenance à la trilogie du Radch impérial, mais c’est ce que je n’ai pas pu m’empêcher de faire. Provenance n’est pas désagréable à lire, le problème est qu’il ne s’y passe pas grand-chose. Pas strictement en termes d’action — pleins de choses arrivent dans Provenance — mais en termes d’action qui laisse une impression. Provenance raconte des humains (et quelques non-humains) qui ont une histoire, des problèmes, des enjeux personnels, et les péripéties qu’ils vivent. Somme toute le côté SF de ce roman est accessoire, il ne sert qu’à mettre en guise de décor une culture exotique, que ce soit en termes de cellules familiales ou de genre.
Il est difficile de ne pas comparer ça à la trilogie qui précède où l’univers, loin d’être un décor, semble être le cœur. Bien sûr, cette trilogie raconte l’histoire d’individualités, mais ces individualités se définissent par leur lutte au sein d’une société totalitaire à la fois effrayante et fascinante, ou par leur nature même (d’IA). Les romans introduisent et existent par un ensemble d’idées philosophiques qui, pour moi, font son caractère fascinant.
En tant que lecteur, je suis donc un peu déçu, même si je reste à ma place de lecteur — je n’aurais pas pu écrire un roman à moitié aussi bon que Provenance. J’ai un souvenir indélébile des premiers romans d’Ann Leckie, mais je ne sais pas si cela tient avant tout à mes obsessions personnelles ou bien à une qualité propre à ceux-ci. En tout cas, j’espère que le miracle se reproduira avec Translation State qui devrait sortir cette année.