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J'ai un gros problème avec ce livre : il s'agit d'un livre sur le grand remplacement écrit par un démographe, et qui donc démontre qu'il ne peut pas y avoir une immigration massive à partir de chiffres actuels. Sauf que : on ne peut pas lutter contre la notion de grand remplacement avec des chiffres, parce que l'idée même de grand remplacement est une idée raciste. Commencer une critique de ce concept par la démographie, c'est légitimer les notions de races et hiérarchies de races sous-jacentes à ce concept. Il faut donc impérativement commencer par là pour bien comprendre ce qu'est le racisme de la notion de grand remplacement. En dehors de cette faille majeure dans ce livre, la partie démographique est intéressante, elle permet de bien comprendre les nuances et complexités pour analyser des changement de population.

I was looking for a concise books giving keys on the challenges of modern Japan, it is exactly what Japan from Jeff Kingston is doing. Through different themes such as the disputed territories, corruption or inequalities, the author dress a very precise maps of important topics for Japan, giving a precise yet documented view of the history of the last 50 years. The books gives thorough references on Japan and ends with recommendations of books to read to read deeper on a topic. Definitely a recommended reading

J'ai beaucoup aimé README.txt. J'ai beaucoup de respect pour Chelsea Manning, son parcours et ses sacrifices pour faire fuiter des informations importantes à Wikileaks. Je crois que je n'avais jamais bien compris comment on peut en arriver à être une femme transgenre, analyste dans l'armée, lanceuse d'alerte et militante badass. Cette autobiographie raconte ce parcours, en mettant des mots sur beaucoup de moments difficiles, sur de l'homophobie, sur des questions de genre, sur l'armée et ce qu'a été l'armée après le 11 Septembre, et puis finalement sur la violence du système carcéral et américain. Et dans tout ça, comment elle a continué à lutter pour sa survie, pour chercher la vie qui correspondait à ce qu'elle était. Une histoire dure qui finit bien, et ça a tenu à peu de choses. Un livre important à lire, et gros gros respect à Chelsea Manning.

Point positif de ce livre : je crois que je comprends mieux ce qu'est l'art contemplatif, au moins celui japonais du début 20ème Point négatif: que c'est ennuyeux ! J'ai lutté pour le finir. Le personnage principal est un artiste qui essaie de s'abstraire du monde des hommes pour contempler l'harmonie du monde mais... passe quand même un temps non négligeable à mater une fille du village, et à la rabaisser quand il lui parle. Bref, un mec insupportable au centre d'un livre barbant

Sans pouvoir juger de la précision historique, j'ai été impressionné de la qualité du contenu et de l'écriture de ce livre. Résumer plusieurs siècles d'histoire d'un pays en 250p en étant concis mais en donnant le contexte dans lequel se passent ces évènements est un sacré défi, et je l'ai trouvé vraiment réussi ici. Je suis resté scotché du début à la fin, je comprends nettement mieux certaines parties historiques du Japon qui m'ont beaucoup fasciné, et j'ai l'impression d'avoir assez bien compris des parallèles entre le développement du Japon et de l'Europe à des époques équivalentes. Je regrette uniquement que la seconde guerre mondiale ne soit pas abordée plus en détail (40p au plus) au vu de l'importance de cette période pour l'histoire récente du Japon.

J'ai trouvé ce livre excellent : clair, bien écrit, très intéressant. Il article très bien à la fois l'évolution de la situation en Palestine à partir de la première Intifada à la "seconde Intifada" en passant par les accords d'Oslo, ainsi que le changement du rôle des ONGs. Sa thèse principale porte sur le fait que les accords d'Oslo ont forcé les ONGs à rentrer dans le narratif du processus de paix pour avoir des financements de bailleurs de fond, ce qui les a à la fois dépolitisé et professionnalisé en les éloignant d'une démarche de libération national pour faire du développement. Bref, c'est pas top, et Julien Salingue décrit la situation avec clarté et nuance sur un sujet complexe et controversé.

Entretien avec Saul Alinsky est une traduction d'un entretien de 20 pages donné au magazine Playboy en 1972. Alors c'est du Saul Alinsky, c'est provoc, plein d'anecdotes et intéressant à lire mais ca reste un entretien avec Playboy de 20 pages. Si la préface donne un peu de contexte, j'ai du mal à voir l'intérêt de ce livre par rapport à la lecture de "Être radical : Manuel pragmatique pour radicaux réalistes" (rules for radical), son livre phare qui est à mon sens nettement plus intéressant.

J'ai aimé la parabole du semeur et en même temps je n'en suis pas ressorti indemne. L'histoire se passe en 2024 alors que la société s'effondre, et le livre le décrit sans faire de cadeaux : beaucoup de violences, beaucoup de misère, le retour à différentes formes d'esclavage, et un monde où tout est bon pour survivre. Et au milieu de ça, une histoire spirituelle et religieuse, d'une jeune femme qui au milieu de cette survie développe une vision du monde qu'elle partager. Cette approche religieuse qui m'a paru assez américaine m'a été assez obscure au départ mais prend sens au fur et à mesure du développement du roman. J'attends vivement le second livre pour savoir si l'espoir ou l'horreur va l'emporter et... j'ai peur.

C'est le premier livre que je lis de Boris Vian, et je n'ai pas été très convaincu. Je ne suis pas très fan de littérature fantastique en général, et j'ai trouvé ce livre assez fourre-tout. Même si ce village fantastique à la fois proche et loin de notre réalité permet de montrer des aspects bien vus de notre société, au final j'ai trouvé ça assez fade et je n'ai pas compris ou il voulait aller.

Je suis assez mitigé sur ce livre. D'un côté, j'ai beaucoup aimé les personnages et la description sur fond de galère sociale, on s'accroche vraiment à Becky, Harry et Leon et on vibre pour eux. De l'autre, j'ai trouvé le style d'écriture peu convainquant, en partie à cause de la traduction que je n'ai pas trouvé bonne du tout (du "mon pote" un peu partout), mais on voit aussi des mécanismes un peu grossiers dans la narration. Enfin, l'histoire m'a pas mal laissé sur ma faim.